Bibliohèque musicale
Bibliothèque de musicologie des XVIIIe et XIXe siècle (dont l’exemplaire de l’Essai sur la Musique ancienne et moderne de Nadia Boulanger). (ill.)
Essai sur la musique ancienne et moderne de Jean- Benjamin de La Borde, 4 tomes, 1780, exemplaire de Nadia Boulanger portant son ex-libris et une note de sa main. Avec l’Encyclopédie, dont il partage l’ambition universelle, l’Essai de Laborde, devenu très rare, est le plus beau livre illustré du XVIIIe siècle sur la musique. Abondamment illustré, il traite, dans un certain désordre, de l’origine de la musique, de son rôle chez les Juifs, les Chaldéens, les Égyptiens, les Grecs et les Romains ; de la danse et des jeux des Anciens, de la Musique depuis les Gaulois jusqu’à ses contemporains, de celle des Chinois, et donne des descriptions précieuses des instruments de musique depuis l’Antiquité jusqu’à son époque. L’ouvrage renferme encore un abrégé des traités de composition, des réflexions et des études sur les chansons, ainsi que des biographies, que l’on chercherait vainement ailleurs, de compositeurs et de musiciens français

Environ 15 000 partitions de musique dont 7 212 titres inventoriés au 20 septembre 2020. Ces partitions se composent essentiellement de musique de piano, de flûte et de violon, de musique de chambre et de chant, dont beaucoup de pièces restent aujourd’hui introuvables ou ne sont disponibles qu’en édition récente. Elles sont mises à la disposition des jeunes musiciens qui se produisent dans le cadre du festival Les Solistes de demain, festival bénéficiant du soutien du Fonds de dotation. Le libre accès à ces partitions, avec la possibilité d’en faire des lectures à vue ou de les étudier, permet à ces jeunes talents à la fois d’augmenter leur répertoire, et de faire revivre, selon le vœu de Pierre Bassot, des compositeurs et des œuvres tombés dans l’oubli.
Le fonds comprend de nombreuses partitions gravées et avec envois de compositeurs. Une centaine de partitions, surtout pour violon et piano, provient du violoniste, compositeur et pédagogue Hubert Léonard (ill.) (Bellaire, près de Liège, 07.04.1819 – Paris, 06.05.1890). Elles comportent de nombreuses éditions originales et des envois autographes des compositeurs. Un fonds d’éditions, pour partie originales, d’œuvres de Franz Liszt (ill. 34) est issu de la collection du musicologue suisse Robert Bory (1891-1960), dont l’essentiel de la collection de « Lisztiana » est aujourd’hui conservé à l’Institut Musical Néerlandais. Diverses partitions, avec envoi des compositeurs dont André Jolivet, ont appartenu au pianiste Samson François. D’autres ensembles de provenance identifiée sont intéressants par l’image qu’ils donnent du répertoire d’une époque, d’un pays ou d’un milieu donnés, comme ces recueils de voix, harpe et piano d’une aristocrate du premier quart du XIXe siècle, ou différentes donations reçues de la descendance de musiciens amateurs.

Hubert Léonard

Franz Liszt, Mélodies hongroises d’après Fr. Schubert pour piano seul, cahiers 1 et 2, Vienne, Ant. Diabelli & Comp., in-4° (Le frontispice du cahier 2 est l’exemplaire reproduit par R. Bory dans La vie de Franz Liszt par l’image, p. 92).