Les dépendances
L’hôtel comprend des dépendances bâties au début du XIXe siècle : orangerie en briques, écuries en briques et pierre de grès, toutes deux situées au nord de l’immeuble.
L’orangerie de l’Hôtel de Conny
L’ancienne orangerie est mentionnée dans un acte successoral de 1856, comme « un bâtiment servant ci-devant d’orangerie situé rue des Augustins [act. Rue Michel de l’Hospital] ». On peut donc supposer que dès cette date, elle avait changé de fonction et que sa construction remonte aux décennies précédentes, sans doute peu après 1817, ce qui correspond à la fois à un changement d’occupants de l’hôtel et à son architecture. L’orangerie se présente comme un bâtiment oblong, orienté le long de la rue Michel-de-l’Hospital.


Transformée en grange, en écurie et en garage, elle a été restaurée en 2018-2023 par le fonds de dotation. Sa façade nord, côté rue, est bâtie en moellon enduit, et possède d’anciennes ouvertures murées. Le pignon ouest, qui correspond à un retrait de l’alignement de la rue, est en appareil mixte de moellons et briques, comportant au centre une arcade en briques qui prolonge l’alignement des baies de la façade principale. Celle-ci, au sud, est construite dans un appareil mixte soigné de briques apparentes et de pierre de taille en grès jaune créant une discrète polychromie. Elle se compose d’un seul niveau d’élévation et de 8 travées régulières formées d’une succession d’arcades en briques apparentes, en plein cintre, dont les châssis de tympan sont vitrés. Les arcades reposent sur des piliers de brique apparente aux bases et aux impostes en pierre de grès. La corniche, à trois rangs de briques apparentes, est ornée de modillons de brique dans l’axe des écoinçons des arcades. La toiture, qui avait été surbaissée en bâtière et couverte de tuiles mécaniques, a été restaurée en restituant une charpente à la Mansart ouverte d’ardoises. Une police d’assurance de 1883 indiquait en effet « une orangerie en pierres, briques et ardoises », ce qu’a confirmé la découverte d’anciennes ardoises dans le grenier de l’orangerie.
L'ancienne écurie
À l’opposé de l’orangerie, accolée à la « maison Chérion », un bâtiment à un seul niveau d’élévation et grenier abritait vraisemblablement l’écurie mentionnée dans les textes. Sa façade ouest est percée d’une grande arcade qui a reçu, postérieurement à la construction, une verrière aux motifs de fleurs de lys, en tout point comparable au vitrail de l’oratoire d’Adrien de Conny au château de Villars. Il est possible qu’Adrien, ou Hippolyte de La Celle, aient transformé ce bâtiment en chapelle. Il abrite aujourd’hui la bibliothèque musicale de travail et le fonds de partitions.
