La façade sur cour

Le logis primitif du XVIIe siècle, englobé dans l’hôtel du XVIIIe siècle, n’est plus visible que dans la partie centrale de la façade sur cour, où il est aisément identifiable, depuis la restauration de celle-ci, à son appareil de briques losangé. La réutilisation d’une partie du bâti préexistant a probablement imposé un plan en deux corps :

– côté est, un corps en avancée comprend la porte cochère encadrée par deux travées au rez-de-chaussée. A l’étage, ce corps présente quatre travées surmontées d’une lucarne au-dessus de la corniche.

– côté ouest, le corps en retrait est constitué de cinq travées au rez-de-chaussée : deux portes fenêtres et deux fenêtres encadrant une porte en plein-cintre surmontée d’un oculus ; l’étage possède quatre travées : quatre fenêtres à linteau en plate-bande, dont trois sont surmontées de lucarnes. La lucarne centrale, en pierre, présente un fronton curviligne à pinacles. Les deux autres sont en bois.

Dans la partie du XVIIe siècle, les murs sont composés d’un parement mixte de briques polychromes (alterné rouge et noir) et de pierres de taille en calcaire moulurées. L’appareil de briques est à motifs losangés comme c’est fréquemment le cas sur les hôtels particuliers de Moulins et les châteaux de sa région aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cet appareil avait été masqué par un enduit de plâtre (peint en fausses briques !) au XIXe siècle. Les extensions de 1785 sont repérables à l’utilisation de grès jaune de Coulandon, formant la cage d’escalier en pierre de taille à l’est, et le porche à l’ouest où la pierre de taille n’est utilisée que pour les encadrements et les chaînages.

L’ensemble est couvert par une toiture de 600 m2 dont la complexité n’est pas décelable au niveau du sol. La façade côté rue possède un toit à deux versants, et chaque corps côté cour un toit à trois versants, les toitures se rejoignant au centre de l’immeuble en une large gouttière de zinc, de 9 mètres de long et 1,20 mètre de large. De hautes cheminées dominent l’ensemble.

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