Adrien de Conny
En 1832 meurt Marie de Quirielle. La maison échoit au fils aîné de Jean-François, Jean-Baptiste Conny de la Fay, le frère aîné de Clémence, mais celui-ci est sous tutelle et vit à Paris. Lorsque celui-ci meurt sans postérité en 1855, son frère benjamin Félix étant prédécédé en 1850, sa succession se partage entre sa sœur Clémence, et leurs neveux, les trois fils survivants de Félix : Léopold, Adrien et Julien-Édouard, aux termes d’un acte établi les 4 et 10 mars 1856. Adrien (ill.) devient le propriétaire de l’hôtel.


Prêtre, il a d’abord exercé son ministère à Paris dans les paroisses de Saint-Louis d’Antin et de l’Abbaye-aux-Bois, et auprès de différentes congrégations. Il a fondé la communauté de prêtres de la rue Cassette, qui comprend parmi ses membres le futur Mgr de Ségur et Charles Gay (ill.). Revenu en Bourbonnais après le sacre de Mgr de Dreux-Brezé comme évêque de Moulins, Il habite l’hôtel avant d’en devenir le plein propriétaire, puisqu’il y loge Charles Gay en février 1853.
Adrien de Conny sera l’un des plus proches collaborateurs de Mgr de Dreux-Brezé sa vie durant. Liturgiste, il publie un Cérémonial romain qui accompagne la réforme ultramontaine. Il organise la maîtrise de la cathédrale (ill.) dont il sera le directeur trente ans durant. C’est lui qui choisit l’abbé Chérion comme chef de chœur. Par son ami Charles Gay, devenu lui-même prêtre et vicaire général du diocèse de Poitiers, il connaît Charles Gounod qui séjourne à plusieurs reprises à l’hôtel de la rue de Bourgogne.

À une date indéterminée, Adrien de Conny cède les trois travées est du corps de logis sur rue à l’abbé Chérion, qui construit sa propre maison contre la façade arrière et fusionne les volumes intérieurs. Cette « maison Chérion » sera surélevée au milieu du XXe siècle.
Description de l’hôtel de Conny dans l’avenant de la police d’assurances souscrit par Adrien de Conny le 1er juillet 1883 :
- « 1° Une maison d’habitation en pierres briques et tuiles, sise rue de Bourgogne n° 28-28bis comprenant rez de chaussée sur cave, premier et deuxième étages, mansardes et greniers, éclairée avec gaz
- « 2° Une autre maison située même rue n°30 et 30bis attenant et communiquant avec la précédente, comprenant cave, rez de chaussée, premier étage, mansardes et greniers en pierres et tuiles
- « 3° Joignant cette maison, mais séparée par un gros mur, un autre bâtiment en pierres et tuiles, comprenant cave, rez de chaussée, premier étage et grenier, autre bâtiment relié au précédent par une chambre au premier étage avec grenier au-dessus, et enfin un bâtiment ayant cave, rez-de-chaussée, premier étage et grenier.
- « 4° Un bâtiment dans le jardin dépendant de l’art. 1° servant d’écurie et de remise »
- « 5° Une orangerie en pierres, briques et ardoises ».